Ce rapport du Conseil économique et social (ECOSOC) de l’ONU, publié le 7 mars 2005, est sans précédent à plusieurs titres.
Par Thierry KRANZER
Il tend notamment à démontrer que les modèles éducatifs appliqués aux enfants appartenant à des minorités, qui utilisent essentiellement les langues dominantes ont des conséquences tout à fait négatives au regard des objectifs fixés par les instruments des droits de l’homme et donc au regard du droit à l’éducation.
Il s’appuie sur des considérations et les résultats de travaux concernant divers domaines : droit international, éducation, linguistique appliquée, psychologie et sociologie. Ce rapport démontre que l’enseignement dispensé dans la langue nationale dominante est en complète contradiction avec les théories concernant les meilleurs moyens pour atteindre les objectifs que vise une bonne éducation.
Le mode d’éducation actuel porte atteinte en outre au droit qu’ont les parents de transmettre leurs propres valeurs, y compris leur propre langue, aux générations suivantes. Le rapport s’achève par un certain nombre de recommandations. Il recommande, entre autres, aux gouvernements que tous les programmes d’enseignement pour les enfants et les jeunes autochtones soient fondés sur les résultats des travaux de recherche sérieux menés pendant de nombreuses années, selon lesquels l’enseignement bilingue utilisant essentiellement la langue minoritaire comme vecteur produit des résultats supérieurs à toutes les autres méthodes d’enseignement, s’agissant de l’alphabétisation et de l’acquisition de connaissances en général, et favorise « l’épanouissement de l’enfant et le développement de ses dons et de ses aptitudes mentales et physiques, dans toute la mesure de leurs potentialités ».
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