Thierry Kranzer invite Munster à devenir la 1ère Com-Com d'Alsace dotée d'une politique linguistique
Dernière mise à jour : 29 avr. 2022

Thierry Kranzer a été invité, le 7 novembre 2018, à parler de politique linguistique auprès de l'assemblée de 34 élus de la com-com de la Vallée de Munster. Une première au niveau d'une com-com.
« La communauté de communes (com-com) est la taille idéale pour mener une politique linguistique en faveur de l'alsacien, c'est-à-dire adopter des objectifs chiffrés dans le temps et dans l'espace », a souligné Thierry Kranzer, avant d'appeler les élus à prendre conscience de leur rôle. « Le rôle du maire, qui peut décider de créer une crèche ou une maternelle en alsacien, est plus important que celui de la mère pour sauver la langue alsacienne », a-t-il ajouté.
Les élus ont pu prendre connaissance de plusieurs exemples de territoires qui ont su augmenter drastiquement le pourcentage d'enfants locuteurs de langue minoritaire, dont le Pays Basque français, le Pays de Galles, Hawaï, ou encore la Nouvelle Zélande, qui vient de décider d'avoir 1 million de locuteurs de maori en 2040 contre 50 000 actuellement.
Plusieurs suggestions en matière d'objectifs ont été citées : « la généralisation d'ici à 2021 de la signalétique bilingue, taille de caractère identique entre les deux langues ; la nomination au sein de chaque mairie d'un conseiller municipal chargé de la politique linguistique ; et celle aussi d'un vice-président de la com-com chargé de coordonner tous les efforts en s'appuyant sur le travail d'un chargé de politique linguistique rémunéré par la com-com avec le soutien de la Région ».
L'assemblée de la com-com a décidé de réunir en 2019 une commission de politique linguistique qui identifiera les objectifs à atteindre et qui seraient officiellement entérinés à l'issue d'une manifestation publique au printemps.
Lire l'article paru à ce sujet dans le journal L'Alsace (9 novembre 2018) en cliquant sur le lien suivant :
Le bilinguisme, vecteur de travail, L'Alsace (9 novembre 2018)